Tendons une main honnête et désintéressée, une main accompagnatrice et protectrice, une main ferme et douce à la fois, ferme dans sa franchise, douce dans son intention.
Arrêtons d'avoir peur de l'autre et de ses différences. Faisons-en une force plutôt qu'une excuse pour s'opposer et se confronter. Sachons redonner à l'humain toute sa dimension. Si toute la puissance qui est/était la nôtre se mettait au service de ceux qui en ont moins, de ceux qui souffrent, de ceux que nous stigmatisions parce-qu'ils avaient commis l'erreur de croire en un monde meilleur de notre côté de la Méditerranée, alors seulement, nous serions en mesure de nous relever grandis et fiers d'avoir relevé le défi de la situation dans laquelle nous sommes désormais tous embarqués.
Nous avons été poussés à bord d'un paquebot fou, dont le gouvernail a perdu la raison. J'entends encore ici ou là des voix s'élever contre tout, alors que nous sommes tous responsables. C'est certain, les gouvernements du monde entier se sont lancés à corps perdu dans une mondialisation endiablée. Mais nous avons nous-mêmes élus ces gouvernements (dans nos démocraties) qui sont sensés représenter les peuples du monde. Nous contribuons nous-mêmes à la globalisation du commerce. Nous sommes coupables de notre propre individualisme.
Aujourd'hui, nous n'avons plus le choix, nous devons acheter local, manger local, vivre local. Au-delà du confinement qui est difficile à supporter, nous en porterons-nous plus mal si nous mangeons des légumes de saison qui auront été produits à quelques kilomètres de notre domicile ?
Je sais, je simplifie car il n'est pas possible en quelques lignes de résumer tout ce qui se passe, et surtout je n'ai pas la prétention d'avoir la solution une fois que le virus ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Il n'en reste pas moins vrai, que nous sommes en train de prendre une sacrée leçon d'humanité.
Je constate avec bonheur que le personnel médical est soutenus par la population, mais j'entends aussi que certains sont ostracisés et rejetés sous prétexte qu'ils seraient un danger pour la société. Comment peut-on imaginer cela, ne serait-ce qu'une seule seconde ? J'ai entendu qu'il y avait des vols de masques et de respirateurs ! Peut-être ne sont-ce que des épiphénomènes, mais rien que le fait que cela existe est lamentable et met en danger la reconstruction à laquelle nous ne pourrons pas échapper.
C'est la première fois depuis des décennies que nous sommes toutes et tous confrontés à la même crise et que nous risquons les mêmes conséquences.
Ce n'est qu'unis et solidaires que nous nous relèverons. Ce n'est qu'en ouvrant nos coeurs, en laissant nos âmes s'enlacer, nos regards se croiser, nos mains se tendre pour marcher dans la même direction que nous pourrons un jour voir le Covid-19 comme un challenge qui nous aura été lancé pour nous tester.
Je rêve de ce jour où je pourrai à nouveau prendre le train et m'échapper vers celle qui m'a tendu la main et à qui j'ai tendu la mienne, car alors seulement nous pourrons ensemble rire, danser, crier victoire et aimer.
En attendant, #restezchezvous!
Let us extend an honest and disinterested hand, an accompanying and protective hand, a firm and gentle hand at the same time, firm in its frankness, gentle in its intention.
Let’s stop being afraid of others and their differences. Let us make it a force rather than an excuse to oppose and confront each other. Let us know how to give back to humanity in all its dimensions. If all the power that we have / had was put at the service of those who have less, of those who suffer, of those whom we stigmatize because they had made the mistake of believing in a better world on our side from the Mediterranean, only then would we be able to rise up better and proud to have faced to the challenge of the situation in which we are now all embarked.
We were pushed on board a mad liner, the rudder of which lost its direction. I still hear here and there voices rising against everything, when we are all responsible. It is certain, governments around the world have launched themselves headlong into a frenzied globalization. But we ourselves have elected these governments (in our democracy at least) which are supposed to represent the peoples of the world. We ourselves are contributing to the globalization of trade. We are guilty of our own individualism.
Today, we have no choice, we have to buy local, eat local, live local. Beyond the confinement which is difficult to bear, will it be worse if we eat seasonal vegetables which have been produced a few kilometers from our home?
I know, I simplify because it is not possible in a few lines to summarize everything that is happening, and above all I do not pretend to have the solution once the virus will only be a bad memory. The fact remains that we are taking a hell of a lesson in terms of humanity.
I am happy to note that the medical personnel are supported by the population, but I also hear that some are ostracized and rejected on the pretext that they would be a danger for the society. How can we imagine that, if only for one second? I heard there were thefts of masks and respirators! Perhaps they are only epiphenomena, but only the fact that it exists is horrible and endangers the reconstruction from which we cannot escape.
It is the first time in decades that we are all facing the same crisis and that we riske the same consequences.
It is only united, in other words together, that we will rise up again. It is only by opening our hearts, letting our souls embrace, our eyes meet, our hands reaching each other to walk in the same direction that we will one day be able to see the Covid-19 as a challenge that was launched at us to test us.
I dream of that day when I can take the train again and escape to the one who gave me her hand and to whom I extended mine, because only then can we laugh, dance, declare victory and love.
In the meantime, #stayhome !